Wargnies-le-Petit

Wargnies-le-Petit : un relief ondulé sur le plateau du Quercitain, avec plantations arborescentes parsemées mais bien présentes. 

Wargnies fut une propriété de l’abbaye de Saint-Amand, fondée au VIIème siècle. Il n’est pas précisé s’il s’agissait du territoire des deux villages actuels ou seulement de l’actuel Wargnies-le-Grand.

Le premier document qui fait la distinction entre les deux villages, où l’on cite Wargnies-le-Petit, est une charte de l’évêque de Cambrai, Pierre d’Alsace, datant de 1173. Celui-ci donne à son chapitre cathédral l’autel paroissial de Preux-au-Sart avec ses dépendances d’Amfroipret et de Petit Warengni. L’église de Wargnies-le-Petit ne resta pas longtemps une dépendance de celle de Preux car elle est citée comme autonome en  1181.

En 1245 une charte-loi réglementa les rapports des habitants avec le seigneur de Wargnies.

Au Moyen âge, Wargnies-Le-Petit était un village de la prévôté du Quesnoy et devait Ost au Comte du Hainaut. La seigneurie de Wargnies-le-Petit fit partie successivement des possessions des familles de Roisin, de Nouvelles, de Montigny en Ostrevent puis d’Anneux, seigneur de Crèvecoeur et de Rumilly .

En 1630 le roi d’Espagne fit des deux Wargnies un marquisat, au profit des Anneux-Crèvecoeur.

Wargnies devint français en 1659.

Ferdinand de l’Epine ou de Lépine acquit la seigneurie de Wargnies-le-Petit en 1781. D’origine montoise, il était écuyer, maître des Eaux et Forêts au Quesnoy.

Son fils Marie-Philippe Ferdinand de l’Epine lui succéda comme seigneur de Wargnies-le-Petit. Lui aussi fut écuyer et bailli des eaux et forêts au Quesnoy.

La Révolution abolit les droits féodaux, mais la famille de l’Epine conserva le château et son domaine.

L’église de Wargnies-le-Petit

L’église Saint Pierre, bâtie au milieu du XVIIIème siècle, en grès et briques, se dresse au dessus de la vallée de l’Aunelle qui coule une cinquantaine de mètres plus bas.

L’intérieur abrite un christ janséniste, quelques statues en bois polychrome dont celles de Saint Pierre coiffé de la tiare pontificale et les tombeaux de la famille de l’Epine notamment celui de Ferdinand de l’Epine qui est enterré dans le choeur de l’église.

La Mairie
Ecole Paul Deltombe. Photo Mairie

Paul Deltombe, né le 6 avril 1878 à Catillon-sur-Sambre et mort le 8 août 1971 à Nantes, est un artiste peintre décorateur français. Différentes œuvres dont un tableau représentant une rue à Wargnies-le-Petit figurent sur le site culture.gouv.fr

L’ancienne salle des fêtes
La Salle des fêtes

Un peu plus de deux ans après le début des travaux, la nouvelle salle des fêtes de Wargnies-le-Petit a été inaugurée le samedi 7 janvier 2017. Composé d’un hall d’accueil, d’une grande salle d’une capacité de 274 personnes assises, de sanitaires et d’une cuisine, le bâtiment a également été conçu pour servir de restaurant scolaire. La salle est modulable et peut être partagée en deux grâce à une cloison mobile permettant d’accueillir une soixantaine d’enfants à l’heure du déjeuner.

Le Monument aux Morts. Université Lille 3

Décembre 1920 : MM.Vilain et Doctobre, marbriers à Gommegnies, s’engagent à fournir le monument, « chacun par moitié », « le tout rendu posé pour 5200 francs, livrable en avril 1921. »
 23 fevrier 1921 : Le Maire, Robert Quinchon, informe le Sous-Préfet qu’un crédit de 2500 francs a été porté au budget de 1920. Le Bureau de Bienfaisance n’a donc pas à intervenir.
– 4 mai 1921 : Le Préfet informe le Ministre de l’Intérieur que la dépense prévue est couverte en totalité (crédit de 2500 francs voté par le Conseil Municipal / souscription publique ayant produit 2200 francs / subvention de 500 francs sollicitée de l’Etat).
– 1925 Pose de grilles entourant le monument (M. Huvelle – 1500 francs)

Stèle érigée à la mémoire du lieutenant FFI, Marcel Dubois tombé à cet endroit le 26-08-1944

2 calvaires. Plus de photos et de notes sur le site Nos Calvaires en Avesnois

L’ancien Moulin :

L’ancien moulin rue de Cavin
Autre vue de l’ancien moulin

Ce moulin a été érigé en 1790 par Jean-Baptiste Brasseur (1750 1799). Il est nommé Moulin d’ En bas par rapport au moulin de Quelipont. Il est loué à Louis-Joseph Lefebvre, meunier à Villers-Pol le 18 avril 1791 et à Jean-Pierre Dupré de Jenlain le 23 Février 1797. La veuve Brasseur Marie Joachine Ville le loue à François Delporte le 3 février 1803.

Parmi leurs cinq enfants c’est Marie-Rosalie-Joseph (1797 1856) mariée avec Pierre-François Colmant (1801 1877) qui assure la relève en tant que meunière. Le couple exerce aussi le métier de brasseur.

L’Observateur du 30 mai 1880 annonce à vendre de gré à gré pour cause de santé « une belle brasserie en pleine activité, avec le matériel servant à son exploitation, maison d’habitation écurie, grange, cour, jardin, pâture, manège et moulin à moudre le brai ». Le même journal  annonce le 29 septembre 1899 la location « du moulin à eau avec deux paires de meules et une maison d’habitation à usage de ferme avec 10 ou 12 hectares de pâtures et terres labourables ». Pierre François Colmant fils (1836 1916) est le meunier et l’est encore en 1906.

Le cadastre de 1913 indique que le moulin est converti en ferme. Celle-ci appartient ensuite à M Dhoctobre-Colmant qui la vend en 1928 à M Charles Longhatte avant d’appartenir au fils Gilbert. La rivière qui passait dans la cour a été détournée.

Fontaine Marie-Philippe

Le Château

Château de l’Epine – Monastère des Rédemptoristines. Octobre 1913.

La façade comprend treize travées par niveau, reposant sur un soubassement de pierre. Au centre, un ensemble entourant let seuil de porte adopte une forme semi-circulaire, avec à l’étage une porte-fenêtre.

Le Monastère, vue du jardin. 1988. La façade arrière a conservé toute son authenticité du XVIII e siècle.
L’ancien couvent Rue du Marquiseul
  • Marie Philippe Ferdinand de l’Epine, habita le château. Il y résidait l’été et passait l’hiver au Quesnoy où se trouvait son hôtel particulier. On le connaît sous le nom de Baron de l’Epine, titre qui lui fut accordé en 1825. Marie Philippe de l’Epine commença sa carrière sous l’Empire, Officier de la garde nationale puis chef de bataillon en 1813, il fut nommé chevalier d’Empire par Napoléon la même année. Sous la restauration, il devint colonel inspecteur et se lança dans la vie politique.

Il fut successivement conseiller d’arrondissement, membre du conseil général, maire du Quesnoy et enfin député du nord en 1827. Légitimiste, il se retira lors de la révolution qui porte Louis-Philippe sur le trône. Il fut à nouveau conseiller général de 1851 à 1868. Considéré comme l’un des hommes les plus riches du département, il consacra une partie de sa fortune à la construction d’églises et à la création d’écoles, où il installa des religieux. Ses successeurs habitèrent le château avant la première guerre mondiale. L’un deux en fit don à une communauté religieuse « les rédemptoristes ».
En 1921, une communauté de sœurs rédemptoristes s’installa donc dans la vaste propriété dite « château du baron de L’Epine. » Les sœurs venaient de Belgique où elles s’étaient réfugiées en 1901 après avoir dû quitter Armentières. Elles restèrent à Wargnies durant soixante ans. La diminution du nombre des religieuses les amena à quitter le monastère en 1980. Le couvent abrite aujourd’hui une communauté Nazareth.

  • Description du château :

Au XVIII e siècle, la construction adoptait la forme d’un U avec en son centre un porche de pierre encadrant les grilles d’entrée. De chaque côté, les ailes, en retour d’équerre, comprenaient un étage et des combles avec lucarnes. Sur la gauche du château, un pigeonnier porche permettait d’accéder directement aux dépendances et écuries de la demeure.
Avec l’arrivée en 1921 des sœurs rédemptoristes, un nouveau bâtiment est alors bâti et englobe dans sa façade le pigeonnier, qui devient alors la façade de la chapelle du couvent. Une nouvelle aile ferme alors la cour. Les religieuses en faisant condamner et murer l’entrée monumentale du château, sous la tour-pigeonnier, supprimèrent ainsi la forme en U et le porche de l’ancien château.

Cascade de Wargnies-le-Petit, lieu-dit de Quélipont, passage de la rivière Aunelle. Photo Wikipedia