Le village doit son nom actuel à la bataille qui se déroula les 15 et 16 octobre 1793, bataille remportée par l’armée Française face aux Autrichiens sauvant la France de l’occupation étrangère et affermissant la République.
Faits historiques : Village donné, en 1046 , par Gerard , évêque de Cambrai , au monastère de Saint-André du Cateau. Paroisse du décanat de Mons , en 1186. Les moines du prieuré d’Aymeries y établirent une ferme en 1223.
Ce village appartenait en 1376 à Gilles, dit Louppars de Wattignies, écuyer; c’est ce qui résulte d’un acte du 27 octobre de cette année, par lequel ce Gilles, dit Louppars, et Jean de Berrey, tous deux hommes de fief du comte de Hainaut, déclarent que Jean, dit Sausses de Maurege, prévôt de Maubeuge, les a conduits au château de Fumaing (Fumay), lequel leur a été ouvert par le châtelain Hustin de Dour, et qu’y étant entrés, le prévôt, Jean de Maurege, saisit en leur présence tous les ustensiles propres à battre monnaie qui y ont été trouvés.
Au XV e siècle, formait une terre seigneuriale dont le château-fort est mentionné dans un acte de 1502 et dont les bâtiments sont désignés comme ruiné en 1610. – Comprenait un fief de la pairie d’Avesnes
Au XVII e siècle, la terre appartenait aux seigneurs de La Barre, comte d’Erquelinnes, commune aujourd’hui située en Belgique.
Ce fut à Wattignies que se livra, le 16 octobre 1793, la fameuse bataille qui porte ce nom. Les Français, sous le commandement de Jourdan et de Carnot y remportèrent, sur les armées coalisées, une des plus éclatantes victoires.
Ainsi, le nom de Wattignies figure sur l’arc de triomphe de l’Etoile à Paris. Un monument commémoratif rappelle cet événement, ainsi qu’un monument plus important situé à Maubeuge dû à l’architecte Dutert et au sculpteur Fagel.
Hameaux et lieux dits : Les Bruyères. L’Ancien Château. La Couture del’ Cense. Le Fief. Le Vigrand. La Croix. La Ferme de Glarges. Le Moulin du Stordoir. Le Trou Coleau. Les Avremont.
L’église a été bâtie au XV e et XVI e siècle. Elle est dédiée à saint Guislain, l’un des évêques qui évangélisa le Hainaut et qui a la réputation de protéger les petits enfants contre les convulsions. Elle est entourée de son ancien cimetière qui a servi jusque dans les années 1970. Un grand monument funéraire (jouxtant l’église) a été rénové par la commune au titre de la sauvegarde du patrimoine car il était à l’abandon.
On remarque à l’intérieur de l’église la chapelle et l’autel; les statues de saint Guislain, saint Jacques le Majeur et le groupe sculpté : Sainte Anne, la Vierge, l’Enfant Jésus qui sont du XVI e ainsi que les fonts baptismaux qui sont du XV e siècle.
Dans la mairie :
- Vestiges gallo-romains :
Photo Mairie
Des vestiges de 25 tombes à incinération Gallo-Romaines datés entre 50 et 150 après J-C furent retrouvés en Mars 1978 par Mr Delsaut lors de travaux de drainage dans ses prairies. Il s’agit principalement de pots et de quelques objets métalliques. Ces objets furent légués à la Mairie à titre posthume par le fils Mr Delsaut. Source Mairie
- Musée de la bataille
Un petit musée expliquant la bataille peut être visité gratuitement sur rendez-vous à la mairie du village.
Le kiosque à danser circulaire sans toit a été construit en 1873 par les Etablissements Paradis à Hautmont et inauguré le 29 juin de la même année par la Jeunesse de Sars-Poteries.
Il a été rénové par des villageois en 2002.
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La bataille de Wattignies :
Le nom de Bataille de Wattignies désigne en réalité l’ensemble des combats s’étant déroulés sur deux jours du 15 au 16 Octobre 1793 pour lever le blocus Autrichien de la ville de Maubeuge à 10km au nord. Le 15 Octobre a été marqué par une défaite de l’armée Française à Dourlers alors que le 16 Octobre fut marqué par une victoire de cette même armée à Wattignies.
Globalement, la bataille eut lieu sur un front d’environ 30 km de Monceau Saint-Waast à l’Ouest jusqu’à Beaumont (Belgique actuelle) à l’Est avec des combats à Saint-Rémy Chaussée, Monceau Saint-Waast, Obrechies et Quiévelon.
Suite à la défaite du 15 Octobre, la bataille s’étendit le jour suivant vers la droite des troupes françaises. Celles-ci, sous le commandement du général Duquesnoy, escaladèrent à l’aube le plateau dominant Wattignies, considéré comme le plateau stratégique proche de Maubeuge. La position était fortement défendue par l’élite de l’armée impériale autrichienne commandée par le prince de Cobourg, à laquelle s’était joint un régiment de français émigrés, le régiment de Royal-Bourbon.
Le village de Wattignies fut pris et repris trois fois à la baïonnette. Il s’en fallut de peu que la victoire échappa à l’armée française : le général Gratien, voyant ses hommes débandés, dit sonner la retraite. Mais Carnot, membre de la Convention envoyé par le Comité de Salut Public, destitua le général sur le champ, ramena les troupes sur le terrain et força la victoire.
Cette colonne a été inaugurée en 1893 pour le centenaire de la bataille de Wattignies.
Cette stèle commémorative a été édifiée en l’honneur des Wattegniens décédés durant les deux conflits mondiaux 14-18 et 39-45.
Ce monument est dédié aux équipages de bombardiers Anglais qui se sont écrasés aux abords du village le 10 Mars 1943 et le 14 Juillet 1943.
Le monument a été inauguré en 1993 en présence d’officiels Français et Anglais lors des célébrations du bicentenaire de la bataille de Wattignies. Source Mairie
Oratoire N.D de Bon Secours rue du Stordoir face au moulin. Le fût est relié à la niche par un pan coupé.
Oratoire N.D de Walcourt Rue de Glarges rue de Jourdan. Toit pyramidal recouvert d’une feuille de zinc peinte en vert. Il a été bâti en 1745 par Bauduin Thomas et Lenne Marie Loyez.
L’oratoire N.D de Halle rue de Jourdan ressemble à une contrebasse. Son fût est décoré d’une rosace et sa croix fleurdelisée est très jolie. Son concepteur est Charles Jennevier en 1830.
Cet oratoire rue Ballant tout en briques est très récent.
Chapelle située 1 rue du Stordoir. Elle est en briques avec un fronton de pierre triangulaire et un faîte constitué d’une bande zinguée dentelée et ajourée. Son propriétaire actuel nous a fournit de précieux renseignements : cette chapelle sépulcrale de 4 places mais ne contenant seulement que 2 cercueils a été construite en 1908 par la famille : Préseau-Leprohon. Des recherches généalogiques nous permettent de préciser qu’il s’agit de Félix Préseau, né en 1854, fils de Jules et de Marceline Lebrun,cultivateur et maire, et de son épouse Elisa Leprohon née en 1860 à Dimechaux fille de Victor et de Sophie Appoline Solasse. Elisa y repose depuis le 18 novembre 1907 et Félix depuis le 21 avril 1927.
- Les Fontaines :
Encore utilisée aujourd’hui pour abreuver le bétail, elle fut rénovée en 2004.
Cette fontaine-lavoir est située dans un renfoncement du Chemin de l’Orson (chemin reliant la rue de la Grangette à la rue Ballant). Elle fut dégagée et rénovée en 2003.
- Le moulin du stordoir
Retrouvez son histoire qui remonte en 1746 et d’autres photos sur mon site Moulins en Avesnois au fil de l’eau
L’activité meunière s’est arrêtée en 1993 suite à un incendie mais le bâtiment existe encore. La cour comprend deux autres bâtiments, l’un faisant office de grange et l’autre d’étable.
- La ferme de Glarges
Située sur la route de Beaufort, les bâtiments ne présentent guère d’intérêt. La curiosité de la ferme est la cheminée de la chambre principale qui est décorée de carreaux de faïence représentant des animaux tels que chats, chiens, papillons, des scènes de chasse et des paysages divers. Cet ensemble très colorié est daté par deux aigles napoléoniens et fait donc remonté cette décoration au Premier Empire. Source Jean Mossay
La famille de Glarges était une ancienne famille du Hainaut dont ses membres occupèrent des fonctions importantes. autour de cette ferme se déroulèrent des combats meurtriers lors de la bataille de Wattignies.