Ghissignies est un petit village traversé par le ruisseau de l’Ecaillon. Il se caractérise essentiellement par son Église, rénovée en 1995, sa Mairie, rénovée en 2006 ainsi que sa cascade.
La première église fut construite en 1673 et située dans le cimetière. Jusqu’en 1854, la paroisse de Ghissignies n’eut pas de curé résidant au village, ce n’est qu’à cette époque que sur la demande de la commune, l’administration diocésaine put enfin en nommer un et satisfaire les vœux des habitants.
Maître Auguste Ebi-Louis Hannoire fut désigné pour occuper ce poste. Il dirigea la paroisse pendant 28 ans. En 1855,il prit place avec deux de ses sœurs dans le presbytère, celui ci fut financé par la commune,sur un terrain communal,ce qui explique son éloignement avec l’église. A peine installé,il demanda la construction d’une nouvelle église. A quel emplacement? Il fut tout d’abord question de la construire sur le haut du préau, mais après réflexion, il fut décidé de la faire à la même place que l’autre, qui fut démolie en 1869 et, en juin 1871,la nouvelle fut livrée au culte. Une gloire pour Maître Hannoire, est d’avoir doté la paroisse de la belle et gracieuse église actuelle et de l’avoir meublé et décoré;une majorité des sculptures furent travaillées par lui même, l’autel principal,en marbre, provient de l’ancienne église. La cloche unique fut fondue en 1822 et installée dans la tour carrée de 19 mètres,surplombée d’une flèche de 14 mètres.
L’entretien de cet édifice se résume par la réfection des peintures,vers 1960, celle du clocher en 1968, de la toiture en 1985. La construction de la nouvelle église engendra la destruction d’une grande partie du cimetière qui était planté d’arbres fruitiers et fréquenté par les enfants qui s’y amusaient,même le bétail venait y paître. Aujourd’hui,un aménagement de ce lieu à été réalisé afin que celui-ci reste un lieu de détente et de recueillement. On peut y voir 2 caveaux dont celui de la famille Lobry.
Source :
documentation extraits de : Un père chrétien,Vie et Mort de J.B LOBRY » de François Xavier LOBRY
La famille Lobry tient une place très importante dans l’histoire de Ghissignies :
Dans la cour de la famille Lobry-Boulogne se tenait une grotte de Notre Dame de Lourdes façonnée par l’abbé Louis Lobry. Dans cette famille, l’un des enfants, François fut Supérieur des Lazaristes à Constantinople en Turquie pendant 40 années. En 1926, il fut promu au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur.
Dans le cadre de la restauration de l’église du village, les membres du collectif de soutien ont organisé un concert le dimanche 26 mars 2017 à l’église de Louvignies-Quesnoy. La chorale Saint Martin de Poix-du-Nord, l’atelier choral du collège Montaigne de Poix-du-Nord, les artistes de Duopera ainsi que les élèves de l’école de Ghissignies étaient au rendez-vous pour soutenir le projet.
Le 23 octobre 1918, le village est délivré par les troupes anglaises qui viennent de Salesches. De sérieux combats sont engagés pour le contrôle du pont sur l’Écaillon.
Le 4 novembre 1918, les troupes anglaises sont accrochées par des mitrailleuses allemandes installées dans les talus ferroviaires au nord du village. L’intervention de chars permet d’emporter la décision.
Témoin de cette période de guerre, le cimetière britannique, Ghissignies British Cemetery de la Commonwealth War Graves Commission où se trouvent les tombes de guerre de 118 soldats
Le calvaire semble donc provenir du patrimoine des NOEL et plus précisément de Pierre NOEL né en 1818 marié en 1851 à Elisa GELLE née en 1824 parents de Pierre Joseph et de Maria. Nos calvaires en avesnois
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L’eau de l’Ecaillon faisait tourner deux moulins celui du centre, dont la chute de 5 mètres, appartenait aux hospices du Quesnoy et fut ensuite vendu vers 1910. Durant l’occupation (1914-1918), on fit produire à ce moulin l’électricité nécessaire au village.
Celui de la rue de Visin, appelé « Moulin Ste Catherine » appartint de nombreuses années à la famille Deparis Cren, qui le loua à différents meuniers. C’est dans le bois qui entoure ce moulin que se trouve la meilleure source du village. Historique des deux moulins sur Moulins en Avesnois au fil de l’eau
La ferme « d’en haut » appartenait à l’abbaye d’Auchin, et était exploitée par un fermier. Une sucrerie y fut bâtie en 1855 dans la cour le long de ‘Ecaillon. Elle fonctionna jusqu’en 1874 (rue de la victoire)
La Ferme « d’en Bas » appartenait soit à l’abbaye d’Haspres soit à l’Abbaye de Maroilles,et fut d’abord exploitée par les moines, c’est dans cette ferme que certains historiens placent la naissance de St Quinibert, patron de Salesches (rue de Visin). Voir mon site Censes en Avesnois à la fin de l’Ancien Régime
Le château, rue de la Station, fut bâti en 1855 par René Douay et Ernestine Macarez, son épouse.
Le petit château, route du Quesnoy, maison bâtie en 1854 pour loger les agents des contributions indirectes, qui contrôlaient la fabrication du sucre, fut modifié par ses différents occupants. C’est dans ce château qu’a vécu René Douay de 1874 à 1932. C’est M. Douay qui a acheté la pâture devant l’église et où à ce jour se trouve notre place du village et la salle des fêtes. Source : Mairie