Taisnières-en-Thiérache

Vue aérienne du centre de Taisnières-en-Thiérache
Vue aérienne les Cattiaux Taisnières-en-Thiérache

Son nom a pour origine « Taxo », mot issu du germanique ou du celtique, qui désigne le blaireau, sa tanière.
Dans le passé il a porté les noms de Taiseneras (921), Tasnerias (1131), Taynières (1186), Tesneriis (1237), Taisnières (1245), Tesnières (1258), Taisnières (1349), puis Taisnières-les-Maroilles au XVe siècle et Taisnières en Tirasse en 1635.  L’expression « en Thiérache » est surprenante car Taisnières se trouve nettement plus au nord de la Thiérache, sur l’Helpe Majeure, et aurait mérité de s’appeler Taisnières sur Helpe.

Taisnières fut avec Noyelles-sur-Sambre, Marbaix et Maroilles, un des quatre villages de la terre de St Humbert de Maroilles, où le couvent possédait, avec l’église, trente manses, les terres labourables, les prairies, les serfs, la forêt et généralement tout ce qui y était afférent… (Charte de Charles le Simple en 921).

Une autre charte, dite « loi des villages de Saint-Humbert » – en 1245- attribua certains privilèges donnés aux habitants, consentis par les moines de Maroilles sous forme d’une franchise communale.

Malgré une sentence arbitrale de l’évêque Guy de 1245, dite « escrit des pasturaiges » ou écrit des pâtures, fixant pour l’avenir les droits de l’abbaye, la communauté de Taisnières dût souvent jusqu’à la Révolution défendre ses droits en justice contre les religieux. Le village évoque en effet la lutte séculaire entre les moines et les paysans. D’innombrables procès les opposèrent pendant les XVII et XVIII e siècles, les habitants essayant de s’affranchir par tous les moyens des droits exorbitants perçus par l’abbaye. Les moines se vengèrent en faisant former sur le toit du choeur de l’église les lettres V.D.P qui signifiaient » Village des Plaideurs » mais les Taisnièrois traduisaient par « Vilain Dom Paul », Dom Paul Bondue étant le receveur de l’abbaye à la veille de la Révolution. En juillet 1789, les paysans de Taisnières se rendirent à Maroilles et mirent à sac l’abbaye : ce fut le « vacarme de Maroilles ».

L’église Saint Martin de Taisnières-en-Thiérache

L’église actuelle a été bâtie en plusieurs fois : construction de la tour en 1724, édification de la flèche en 1728 (41 mètres de hauteur), construction de la nef en 1754 et le choeur achevé en 1760.
Pour connaître toute l’histoire de l’église cliquer ici, site officiel de la commune.

On admirera le maître-autel (1783) de style corinthien, remarquable par sa beauté et sa finition.

La Mairie de Taisnières-en-Thiérache
Son site officiel

La mairie fut construite pendant la monarchie de Juillet (1845). Elle se présente sous l’aspect d’une grande maison carrée de pierre et de brique, et pourvue d’un balcon selon un modèle qui existe par ailleurs à Grand Fayt, Petit Fayt, Dompierre sur Helpe, etc.

La salle des Fêtes de Taisnières-en-Thiérache
Monument aux Morts de Taisnières-en-Thiérache inauguré le 23 juillet 1922
Monument aux Morts de Taisnières-en-Thiérache

C’est un obélisque de pierre bleue surmonté d’un coq de pierre fier et trapu. Le monument mesure 4 m de haut, à la base la largeur est de 1,70m et au sommet, elle est réduite à 50cm. Il est entouré de grilles. Parmi les sculptures : un rameau de feuilles de chêne, un casque et une épée , une croix de guerre 1914-1918, un drapeau français. Université Lille 3

Le moulin de Taisnières-en-Thiérache et ses deux roues
Le moulin de Taisnières-en-Thiérache
Le moulin de Taisnières-en-Thiérache

Le moulin de Taisnières-en-Thiérache existe depuis un temps immémorial, appartenant à l’abbaye de Maroilles. Il fut vendu comme bien national le 15 avril 1791 et acquis par Adrien Michaux père. Il l’accorda en location à Renard en 1802, Humbert Evrard en 1814, Benoit Bronchard en 1815 et 1824.

Il entra ensuite en possession d’Adrien Michaux et de Zéphirin tous deux fils d’Adrien père. Leurs héritiers Thomas et Louis étaient meuniers en 1837 avant que Thomas le vendît le 25 juillet 1842 à Charles André Cruel, ingénieur des Ponts et Chaussées.

Charles André Cruel décéda en 1872 sans héritier et légua le moulin à André Cruel propriétaire à Bazancourt (Oise) qui le loua à Augustin Delevacque suivant bail du 10 décembre 1863.

Il fut mis par la suite plusieurs fois en location entre 1878 et 1884 et fut mis en vente en 1885. Il fut finalement acquis par Léon Druet Willot, meunier qui le remit en vente par jugement du 8 mars 1894 car déclaré en état de liquidation judiciaire. Son propriétaire suivant Augustin Voisin, meunier, fit de la production de farine jusqu’aux environs de la première guerre mondiale.

Le bâtiment abritera une cidrerie puis une boulangerie. M Gaston Coquelet propriétaire dans les années 1970 produisit de la mouture pour animaux jusqu’en 1979.

En 1994 et 1995 le propriétaire Louis Hubert restaura l’habitation et commanda auprès de l’ARAM(Association Régionale des Amis des Moulins) deux roues qui furent montées comme à l’origine.

Il est de nos jours mis en vente.

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  • La Cense de la Court
La Cense de la Court à Taisnières-en-Thiérache
La cense de la Court (rue de Dompierre)

La Cense de La Court correspond à l’exploitation agricole, la curtis, de l’abbaye de Maroilles. Dans son état actuel, cette belle propriété comprend :

– des bâtiments attribuables à l’abbé Simon Bosquier (1627-1635), qui y a fait figurer ses armes et sa devise en forme d’anagramme : « Mors boni quies »« la mort repos du juste »

– et des constructions des environs de 1780 à la demande du dernier des abbés de Maroilles, dom Maur Senepart .

Retrouvez son histoire sur mon site Censes en Avesnois à la fin de l’Ancien Régime

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  • 2 brasseries ont existé à Taisnieres en Thierache :
    -Brasserie Banteignie (22 rue de Monceau) jusque dans les années 1970.
    -Brasserie Martin Edmond + 1904 (lieu-dit les Catiaux). La brasserie deviendra la fromagerie de « Maroilles » d’Adonis Delevaque :
L’ancienne brasserie Banteignie au 22 rue de Monceau
Ancienne habitation du brasseur Edmond Banteignie au 24 rue de Monceau

Recensement 1906 : Adonis Delevacque, né(e) à Frémicourt en 1872 – Situation : Chef – Profession : Marchand de fromages. – Nationalité : F.

Uranie Manouvrier, né(e) à Marbaix en 1876 – Situation : Femme – Profession : épicière cabaretière. – Nationalité : F.

Adonis Delevacque, né(e) à Noyelles en 1899 – Situation : Fils. – Nationalité : F.

Madeleine Delevacque, né(e) à Taisnières en Thiérache après 1899. Délibération 120 ans CNIL. – Situation : Fille. – Nationalité : F.

Louise Druart, né(e) à Taisnières en Thiérache en 1890 – Situation : Servante. – Nationalité : F.

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  • 1 Laiterie a existé à Taisnières en Thiérache (Rue de Marbaix) :

Avant 1880, le développement de l’élevage se fit tout d’abord avec l’embouche. Selon VANDAMME, « ce n’est qu’à partir de 1880, quand la crise de l’embouche fit remplacer les bœufs par des vaches laitières (que) les difficultés d’écoulement du lait pour la consommation entraînèrent un grand développement de la production du fromage et du beurre…». L’essor de la production laitière allait donner naissance aux premières laiteries à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Celles-ci avant la première guerre mondiale produisaient surtout du beurre. Toutefois après le conflit les laiteries durent se reconvertir en fromagerie.

Recensement 1906 : Jean Baptiste Corduant, né(e) à Locquignol en 1845 – Situation : Chef – Profession : Marchand de beurre – Employeur : Patron. – Nationalité : F. décédé après 1909 Maria Dubois, né(e) à à Glageon en 1844 – Situation : Femme. – Nationalité : F. Décédée après 1909

Vue aérienne
L’Helpe Majeure à Taisnières-en-Thiérache
L’Helpe Majeure à Taisnières-en-Thiérache